La ferme urbaine Refresh et Bruxelles Formation proposent à des chercheurs d’emploi une formation gratuite de huit mois liée au maraîchage urbain et à l’alimentation durable. La particularité, c’est que cette formation se passe en hauteur, sur une toiture maraîchère. Elle se déroule aussi en cuisine, où les élèves préparent leur propre récolte.
1 Des produits de tous types
En plein cœur de Bruxelles, sur le toit d’un supermarché, placés en hauteur et à l’abri de l’agitation, 800 m² de fruits et légumes poussent tranquillement… « Typiquement, on va avoir des courgettes, des navets, des betteraves,du céleri, des blettes, des tomates… Les poivrons, les courgettes et les aubergines seront là d’ici peu », montre Marie Gorza, formatrice en maraîchage pour Refresh et Bruxelles Formation.
Dans cette ferme urbaine, les légumes sont cultivés dans des bacs hors sol. Sous les plants, 40 cm de terre suffisent à faire pousser toute une série d’aliments. Cette toiture maraichère, l’une des rares en Belgique, a produit l’an dernier deux tonnes de fruits, légumes et aromates.
2 Des reconversions alléchantes
Le projet a séduit Nathan, un ancien avocat fiscaliste en reconversion professionnelle. Il y a quatre mois, il a commencé l’apprentissage proposé par Bruxelles Formation dans l’espoir de devenir maraîcher. Dans un premier temps, Nathan apprend le maraîchage urbain: semer, planter, entretenir les cultures et en récolter la production dans le contexte de la ville. « C’est vraiment génial de pouvoir être à l’extérieur, plus dans un bureau et d’apprendre plein de choses sur le vivant, sur ce qui nous entoure… « , s’enthousiasme Nathan Denis, stagiaire Bruxelles Formation.. « C’est hyper gratifiant ».
3 Des contraintes naturelles
Cultiver sur les toits est un défi: il y a parfois plus de vent et d’oiseaux que dans les champs. « On a beaucoup d’oiseaux, comme des corneilles qui viennent picorer les légumes, parfois ils les sortent même de terre, ils apprécient particulièrement les choux, raconte Marie Gorza, la formatrice. C’est pour ça qu’on installe des filets de protection un peu sur la toiture. »
4 Connaître son assiette
La formation que suit Nathan se passe aussi en cuisine. Dans un restaurant situé à quelques mètres de la toiture maraîchère, les élèves apprennent à cuisiner la récolte. « On fait de la ratatouille avec les courgettes qui viennent de la toiture, les haricots viennent aussi de la toiture… », détaille Inès Thielemans, stagiaire Bruxelles Formation. Un circuit ultra court et local, qu’Inès trouve inspirant. Jusqu’il y a peu, elle évoluait dans le marketing, mais elle a tout quitté. Elle rêve aujourd’hui d’ouvrir son restaurant durable.
« Je trouvais ça important, si j’ai envie d’ouvrir un restaurant durable, de comprendre la saisonnalité, le maraîchage, savoir d’où viennent les produits, mais aussi comment on les cuisine », explique Inès Thielemans, stagiaire Bruxelles Formation.
5 Des formations concrètes
Ouvrir son restaurant ou devenir maraîcher, après avoir été formé sur les toits la ville. Une ambition que Bruxelles formation soutient pour la deuxième fois avec la toiture maraichère Refresh.
L’an dernier, à l’issue de cette formation, plus d’un élève sur deux a trouvé un métier ou une autre formation dans le domaine.
Source: https://www.rtl.be/actu/belgique/societe/une-ferme-urbaine-sur-les-toits-de-bruxelles-cinq-choses-savoir-sur-cette/2023-08-16/article/578417
Reportage de Canal Z (sur le même sujet): https://trends.levif.be/canal-z/un-potager-urbain-au-service-des-chercheurs-demploi-a-bruxelles/